Jean Jaurès - Jeunesse, formation, homme politique

Jeunesse et formation

Jean Jaurès (Auguste Marie Joseph Jean Léon Jaurès de son nom d’état civil) naît à Castres dans le Tarn, le .

Son père, Jules, d’abord négociant devient (faute de succès) exploitant agricole à quelques kilomètres de Castres, à la Fédial. Sa mère Adélaïde Barbaza s’occupe de son éducation ainsi que celle de son jeune frère Louis.


Entré en 1868 au collège qui porte aujourd'hui son nom (ancien collège des Cordeliers du XIIIe siècle), il y est le plus brillant élève, remportant tous les prix et se signalant déjà par son éloquence.

Né à Castres, au 5 rue Réclusane, dans la maison de la famille maternelle Barbaza, Jaurès grandit dans un milieu modeste de petite bourgeoisie provinciale.

La famille s’installe au domaine de la Fédial, près de Castres, où il passe une grande partie de son enfance.
Son frère cadet, Louis, deviendra plus tard amiral et député républicain-socialiste.


Esprit très précoce, il commence le latin avec un prêtre de Castres avant d’entrer au collège en 1868. Sa scolarité est brillante et sa facilité d’éloquence est déjà remarquée par ses maîtres.

Nourri de lectures classiques dès l’adolescence, il excelle particulièrement dans les langues anciennes et la composition française.
Ses maîtres soulignent sa rigueur de travail et sa curiosité pour l’histoire et la philosophie.

Collège Jean Jaurès

Palmarès du Collège de Castres

  • 1869–1870 — Classes élémentaires : 1er prix d'excellence (version latine, thème latin, thème grec), 2e prix de français ; 2e accessit d'histoire et géographie.
  • 1871–1872 — Classe de quatrième : 1er prix d'excellence (version grecque, thème latin, français, histoire et géographie, thème grec, version latine, histoire naturelle, calcul, allemand) — tous les premiers prix.
  • 1873 — Classe de Troisième : 1er prix de tableau d'honneur, d'excellence, d'examens semestriels, composition française, version latine, version grecque, histoire, mathématiques ; 1er accessit de récitation.
  • 1874 — Classe de Deuxième : 2e prix d'instruction religieuse ; 1er prix d'excellence (composition française, narration latine, version latine, version grecque, vers latin, thème grec, histoire, mathématiques, histoire naturelle, récitation, allemand) — tous les premiers prix.
  • 1875 — Rhétorique : 1er prix d'instruction religieuse ; prix d'excellence (discours latin, discours français, version latine, vers latin, version grecque) ; 2e accessit d'histoire et géographie ; 1er accessit de mathématiques ; 1er prix d’allemand et de philosophie ; 1er prix d'excellence (dissertation française, dissertation latine, mathématiques, physique, histoire naturelle) ; 1er accessit d'allemand.
  • Concours général (lycées et collèges de France) : 2e prix de discours latin ; 2e accessit de dissertation française (philosophie).
Jean Jaurès -- Contexte Carmaux : licenciement de Jean-Baptiste Calvignac, ouvrier syndicaliste et maire.

Études supérieures et vie personnelle

Il est reçu premier à l'École normale supérieure en 1878.

Sorti troisième à l'agrégation de philosophie en 1881, il devient professeur, tout d'abord au lycée Lapérouse d'Albi, puis maître de conférences à la Faculté des Lettres à Toulouse en 1882. Il enseigne également un cours de psychologie au lycée de jeunes filles de Toulouse.

Il se marie le avec Louise Bois avec qui il a deux enfants : Madeleine et Louis.

L’homme politique

Jean Jaurès entre en politique à 25 ans comme candidat républicain. En 1885, il est élu député à Castres ; il est battu aux mêmes élections en 1889.

En 1892, il soutient la grève des mineurs de Carmaux et, l’année suivante, devient le député socialiste de la ville minière (mandat conservé jusqu’à sa mort, avec une interruption entre 1898 et 1902).

Il devient le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et participe activement à la fondation de la SFIO en 1905, qui rassemble les différents courants socialistes français.

Réélu en 1902. En 1904, il fonde le quotidien L’Humanité, tribune politique destinée à populariser le socialisme et à soutenir les luttes ouvrières.

Jaurès homme politique et défenseur de la paix

L’homme de paix

Jean Jaurès est un ardent défenseur de la paix : il souhaite une réduction du service militaire et refuse la guerre de revanche pour récupérer l’Alsace-Lorraine perdue lors de la défaite contre les Allemands en 1871.

Alors qu’il tente d’empêcher la guerre, il devient très impopulaire chez les nationalistes qui l'accusent de trahison.

Le , trois jours avant le début de la Première Guerre mondiale, il est assassiné par le nationaliste Raoul Villain au Café du Croissant à Paris.

Dix ans plus tard, ses cendres sont transférées au Panthéon, rejoignant ainsi les grands hommes de la patrie.