Les tranchées
La guerre de 1914-1918 devient rapidement une guerre de positions. Les soldats s’enterrent dans un réseau complexe de tranchées de tir, de communication et d’appui, creusées entièrement à la pelle et à la pioche. Leur consolidation demande un travail quotidien : planches, rondins et autres matériaux de fortune servent à maintenir les parois et à rendre ces boyaux un peu plus praticables.
Le secteur des Éparges, dans la Meuse, fut l’un des plus meurtriers du front. Entre 1915 et 1917, combats et bombardements y ont ravagé le relief, laissant encore aujourd’hui des entonnoirs et des traces profondes de ces tranchées.
Les tranchées sont aménagées avec les moyens disponibles : sacs remplis de terre ou de sable pour soutenir les parois, planches ou rondins pour limiter les éboulements. Mais malgré ces efforts, la pluie transforme souvent le sol en un bourbier où les soldats s’enfoncent jusqu’aux genoux.
Sur les quatre photos : Perthes-lès-Hurlus (Marne), village détruit lors des combats de 1915 et La Main de Massiges (Marne), secteur stratégique marqué par de violents combats.
Malgré les efforts pour consolider les parois avec des planches ou des rondins, les tranchées restent fragiles : les éboulements sont fréquents et peuvent bloquer le passage.
Les « parallèles de départ », creusées en avant des lignes, servent quant à elles de base aux assauts préparés contre l’ennemi.