L’homme de presse
En 1904, Jean Jaurès fonde L’Humanité, sous-titré « quotidien socialiste ».
Il en est le directeur jusqu’en 1914 ; le premier numéro paraît le . Défenseur de la classe ouvrière, le journal se passionne pour les luttes sociales et la défense de la paix.
En , Jaurès crée une tribune libre afin que s’y expriment aussi les syndicats, en particulier la CGT, au-delà de la seule rédaction.
Le quotidien devient rapidement la référence de la nouvelle SFIO : Jaurès y publie des éditoriaux très suivis, articulant analyse parlementaire et réalité du monde du travail.
L’Humanité mène des campagnes pour la laïcité et les réformes sociales (journée de huit heures, retraites ouvrières, protections collectives), tout en défendant une diplomatie de paix.
Le journal s’appuie sur des correspondants ouvriers, des lettres de lecteurs et des comptes rendus de grèves, donnant la parole à celles et ceux que la grande presse ignore.
Autour du titre, des cercles de lecture et comités d’abonnés se créent : l’outil de presse devient un véritable instrument d’éducation civique et d’organisation.
Chaque numéro mêle les éditoriaux de Jaurès, des comptes rendus parlementaires, des enquêtes de terrain et des chroniques internationales.